GRAMMAIRE



Le conditionnel présent

Formation :

Le conditionnel présent est formé du radical du futur suivi des terminaisons de l’imparfait :

Futur
Imparfait
Conditionnel
Je pourrai
Tu viendras
Il sera
Nous finirons
Vous aurez
Elles feront
Je pouvais
Tu venais
Il était
Nous finissions
Vous aviez
Elles faisaient
Je pourrais
Tu viendrais
Il serait
Nous finirions
Vous auriez
Elles feraient

Les emplois du conditionnel :

· Il peut exprimer des faits fictifs, une vie imaginaire :

- On vivrait au bord de la mer. On irait à l’école le matin. L’après-midi on se baignerait, on pêcherait.

· Il peut exprimer le souhait, le désir :

- Je voudrais tellement être en vacances

- Ce serait agréable de passer une journée ensemble.

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LA CONCORDANCE DES TEMPS AVEC « SI »

La conjonction de subordination "si" exprime en français une hypothèse.

"Si" introduit une proposition subordonnée (conjonctive ou complétive selon les appellations). "Proposition subordonnée conjonctive" est la nature du groupe de mots introduit par "si".

La proposition subordonnée introduite par "si" introduit un complément circonstanciel de condition du verbe de la proposition dont elle dépend. "Complément circonstanciel de condition" est la fonction du groupe de mots introduit par "si".

"Si" est toujours suivi de l’indicatif. En revanche, le mode du verbe de la phrase principale peut changer. En fonction de ce mode, le temps de l’indicatif utilisé dans la proposition subordonnée introd

uite par "si" changera. Le verbe de la principale est à l’’indicatif :

si + passé composé
Présent
Futur
Passé composé
Si + passé simple
Passé simple



Exemples :

Si tu lui dis, je ne te parle plus.

Si tu y vas, tu lui diras tout.

S’il pleurait, elle allait le consoler.

Si tu l’as vraiment vu, tu sais tout.

Si tu lui as parlé, il me le dira.

S’il a laissé un message, Jean l’a détruit.

S’il vint à pied, rien ne le laissa paraître.



Le verbe de la principale est à l’impératif :



Subordonnée
Principale
Indicatif présent
Indicatif imparfait
Indicatif passé composé
Impératif présent

Exemples :

Si tu vas le voir, dis-le-lui !

S’il essayait de s’échapper, endormez-le.

Si tu as bien compris, montre-le.



Le verbe de la principale est au conditionnel :

Subordonnée
Principale
Indicatif imparfait
Conditionnel présent
Indicatif
plus-que-parfait
Conditionnel présent
Conditionnel passé

Exemples :

S’il venait, ce serait formidable !

S’il avait voulu, il serait le président de la république maintenant !

Si tu ne dormais pas tout le temps en cours, tu entendrais les explications du professeur.

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LE GÉRONDIF

Le gérondif est un participe présent précédé d'un préposition "en".

C'est une forme composée de la préposition en suivi d'un participe présent

Ex.en marchant, en parlant, en mangeant, en commençant...

Le gérondif est invariable. Son sujet est toujours le même que celui du verbe principal (conjugué) de la phrase.

Le gérondif permet d'exprimer les circonstances de l'acte décrit par le verbe.

Ex. En partant je ferme la porte.(je pars et je ferme la porte) partant est le gérondif.

EX. La semaine dernière, en sortant du métro, Amélie a rencontré Louise. (rencontréquand? au moment où elle sortait)

La durée: Le gérondif est précédé de tout quand on parle de la durée.

Ici, deux actions se font en même temps. Quand?....en même temps

EX. Les amies bavardaient tout en marchant sur le quai. (les amies bavardaient et en même temps elles marchenT.



GÉRONDIF – EMPLOI

Le gérondif indique que deux actions se font en même temps.

C'est-à-dire il est employé avec un autre verbe pour indiquer la simultanéité de deux actions faites par le même sujet. Lorsque les deux actions se passent en même temps, le deuxième verbe peut être remplacé par un gérondif.

Ex. La petite fille chante et danse ----> La petite fille chante en dansant

Le gérondif a un double sens : verbe et adverbe :

Le gérondif comme un verbe, donne des fonctions spécifiques à d'autres éléments de la phrase.

Ex. En allant au cinéma, j'ai rencontré Louise. (Je suis allé au cinéma. J'ai rencontré Louise)

Le gérondif comme un adverbe, a une fonction de complément circonstanciel CC.

On utilise le gérondif comme un CC qui exprime le temps, la cause, la condition, la manière et l'opposition.



1. TEMPS. QUAND?... PENDENT/ EN MÊME TEMPS

Le gérondif comme un complément circonstanciel de temps est l'emploi le plus fréquent. Ce casrépond à la question - Quand?....en indiquant le temps - Pendant.

EX. La semaine dernière, en sortant du métro, Amélie a rencontré Louise. (rencontréquand? au moment où elle sortait)

La durée: Le gérondif est précédé de tout quand on parle de la durée.

Ici, deux actions se font en même temps. Quand?....en même temps

EX. Les amies bavardaient tout en marchant sur le quai. (les amies bavardaient et en même temps elles marchent

2. CAUSE: POURQUOI?... PARCE QUE

Le gérondif comme un complément circonstanciel de cause répond à la question - Pourquoi?....en indiquant la cause - Parce que..

EX. J'ai pris froid en buvant des boissons froides toute la journée. (parce que j'ai bu des boissons froides...j'ai pris froid)

3. MANIÈRE/MOYEN : COMMENT?... EN

Le gérondif comme un complément circonstanciel de manière ou moyen répond à la question - Comment?.. en indiquant la manière -En...

EX. Démarrez votre journée en faisant du Yoga. Comment démarrer..? - En faisant du Yoga.

4. CONDITION: SI…

Le gérondif comme un complément circonstanciel de condition indique le résultat d'une action. action...résultat

EX. En travaillant dur, vous gagnerez une fortune!

(si vous travaillez dur - action... vous pouvez gagner une fortune - résultat)

5. OPPOSITION: BIEN QUE/MAIS

Le gérondif comme un complément circonstanciel d'opposition est toujours précédé de tout.

EX. Tout en comprenant notre problème, le directeur ne pourrait rien faire pour nous. bien qu'il comprend notre problème. ..il ne pourrait rien faire ; Il comprend notre problème, mais il ne pourrait rien faire.

Les indéfinis

Les déterminants indéfinis

On range sous cette dénomination des mots variés indiquant, soit une quantité non chiffrée, soit une identification imprécise ou même un refus d’identification.

Déterminants proprement dits

·         aucun, chaque, maint, nul, plusieurs, tel s’emploient à l’exclusion de tout autre déterminant. Elle n’a eu aucune peine à le convaincre.

·         quelques, divers, différents peuvent, comme les déterminants numéraux, être précédés d’un article défini, d’un démonstratif ou d’un possessif. Il avait quelques livres. Les quelques livres qu’il avait laissés.

·         certain peut être précédé ou non d’un article indéfini sans que le sens change. Au singulier, la construction sans article appartient à la langue littéraire. Par contre, au pluriel, c’est le tour avec l’article de qui est littéraire.

o    J’ai ouï dire à certain homme, à un certain homme.

o    À de certains moments.

o    À certains moments.

·         tout a des constructions différentes selon les cas.

o    Lorsqu’il est distributif, il suffit comme déterminant. Tout homme raisonnable sait cela.

o    Lorsqu’il exprime la totalité, il est ordinairement suivi d’un article, d’un démonstratif ou d’un possessif. Elle a mangé tout un gâteau, tout le gâteau, tous ces gâteaux.



Déterminants occasionnels

· des locutions formées d’un adverbe de quantité (peu, beaucoup, tant, trop, plus, etc.) suivi de la préposition de : J’y ai trouvé beaucoup de satisfaction.

· quantité de et nombre de (ainsi que bon nombre de), locutions formées d’un nom sans article suivi de la préposition de.

· force construit sans article et sans préposition (tour littéraire) : Il a bu force bouteilles. (dans le sens de beaucoup de)

· la plupart de + déterminant, locution nominale, dans laquelle le nom a cessé d’être senti comme tel : Il a neigé la plupart du temps.

· plein de (et tout plein de), locution contenant un adjectif invariable (style familier).

· pas un

· des locutions à noyau verbal : n’importe, je ne sais, on ne sait, Dieu sait, etc. contenant les interrogatifs quel et combien de.

Indéfinis exprimant la quantité



On les regroupe parfois avec les numéraux sous le nom de quantifiants.

· Quantité nulle : aucun, nul et pas un accompagnent d’ordinaire la négation ne. Ils ont parfois un sens négatif sans être accompagné de ne.

· Unité : aucun s’emploie dans la langue littéraire sans la valeur négative signalée ci-dessus. Tout et chaque s’emploient comme distributifs, c’est-à-dire que l’on considère en particulier les divers éléments d’un ensemble. À chaque jour suffit sa peine. Toute médaille a son revers.

· Pluralité : plusieurs signifie « plus d’un » ou « plus de deux » ; quelques indique un nombre imprécis, mais peu élevé ; certains envisage un nombre limité d’objets ou d’êtres ayant des caractéristiques particulières ; divers et différents ajoutent une nuance de variété. N’importe combien de, je ne sais combien de, on ne sait combien de, Dieu sait combien de marquent une pluralité vraiment indéterminée. Tant de s’emploie pour un nombre considéré comme variable, comme indifférent.

· Petite ou grande quantité :

oPour exprimer l’idée de faible quantité, peu de et, ordinairement en relation avec la négation ne, guère de la présentent comme proche de la quantité nulle ; un peu de comme opposée à la quantité nulle.

oLa notion de grande quantité s’exprime par des termes variés, qui s’appliquent pour la plupart aussi bien à des réalités comptables qu’à des réalités non comptables.

oLa plupart de : « la plus grande partie de »

· Totalité : tout au singulier concerne la totalité d’une réalité dont les parties ne sont pas considérées comme comptables ; et au pluriel la totalité d’une réalité dont les éléments sont comptables.

· Cas divers : trop de marque l’excès ; assez de, suffisamment de la suffisance. Autant de, plus de, davantage de, moins de marquent la comparaison. Tant de et tellement de impliquent une conséquence, parfois non exprimée.

Autres indéfinis



Certains indéfinis présentent les réalités désignées par les noms comme non identifiées. Au singulier, ils n’insistent pas sur l’unité et se rapprochent plus de un article indéfini que de unnuméral.

· Quelque, surtout dans la langue écrite.

· N’importe quel, je ne sais quel, on ne sait quel, Dieu sait quel.

· Certain (littéraire au singulier) et tel s’emploient surtout parce qu’on ne veut pas préciser de quoi il s’agit.

Variabilité des déterminants indéfinis

· Déterminants occasionnels : les déterminants occasionnels ne varient pas, sauf ceux qui contiennent un et quel.

· Déterminants ne s’employant qu’au singulier : chaque, plus d’un et pas un, aucun et nul.

· Déterminants ne s’employant qu’au pluriel : plusieurs, différents et divers.

· Déterminants s’employant au singulier et au pluriel : quelque, certains, maint et tout, n’importe quel, on ne sait quel, etc.

La plupart des déterminants indéfinis s’emploient aussi avec d’autres valeurs.

· C’est évidemment le cas des déterminants occasionnels.

· Aucun, certain, nul, pas un, plus d’un, plusieurs, tel et tout s’emploient aussi comme pronoms indéfinis.

· Certain, différent, divers, nul, tel et tout s’emploient aussi comme adjectifs.

· Quelque et tout s’emploient aussi comme adverbes ; tout comme nom.

Les adjectifs indéfinis

Ces mots ne servent pas de déterminants mais ils ont une valeur assez proche de celle des déterminants indéfinis, avec lesquels on les classe souvent.

· autre : donne-moi l’autre livre, ces autres livres, quelques autres livres.

· quelconque : synonyme de « n’importe lequel », mais il suit ordinairement le nom, qui a son propre déterminant : sous un prétexte quelconque.

· même : accompagne le nom, qui a son propre déterminant. S’il précède le nom, il marque l’identité ou la ressemblance ; s’il le suit, il a une valeur d’insistance.

L’article indéfini

L'article indéfini s’emploie devant un nom désignant un être ou une chose dont il n’a pas encore été question, qui ne sont pas présentés comme connus, comme identifiés. Il peut aussi avoir une valeur générale.

Formes de l’article indéfini : un, une, des.

Les pronoms indéfinis:

On range sous le nom de pronoms indéfinis des mots variés indiquant, soit une quantité non chiffrée, soit une identification imprécise ou même un refus d’identification.

· Aucun, certains, nul, plusieurs, tel et tout sont aussi des déterminants indéfinis.

· Chacun et quelqu’un correspondent aux déterminants indéfinis chaque et quelque.

· Autrui, on, personne, rien ne correspondent pas à des déterminants indéfinis.

· Quiconque et qui sont d’abord des relatifs.

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l'opposition et la concession

L’opposition et la concession sont deux idées très proches qui utilisent globalement les mêmes mots pour les exprimer. La différence s’effectue au niveau du sens :

- L’opposition intervient entre deux idées indépendantes qui ne se contredisent pas a priori (l’une n’empêche pas l’autre)

Exemple : Bien qu’il pleuve à plein temps, il a décidé d’aller voir sa grand-mère.

- La concession intervient entre deux idées liées qui devraient s’opposer (l’une devrait empêcher l’autre)

Exemple : Bien qu’il prenne des médicaments contre la douleur, il a toujours mal à la tête.

Vous voyez dans ces exemples que les conjonctions utilisées sont les mêmes. Ce sont les idées exprimées qui portent les nuances. Nous présenterons donc dans cet article les locutions, conjonctions et adverbes qui peuvent servir à exprimer l’opposition ou la concession en français.

Nous en donnons dans un premier temps la liste, puis les règles d’utilisation et les nuances avec des exemples.

**Conjonctions de subordination** (on y trouve la conjonction de subordination : "que")

· alors que

· tandis que

· même si

· bien que

· encore que

· pour + … + que

· quoique

· quoi que

· qui que

· quelque(s) + nom + que

· où que

· tout + adj. +que

· sans que

· si + adj. + que

· si ce n’est (/était) que

· excepté que

· sauf que

· au lieu que

· si (+ indicatif)

· malgré que

· sinon que

**Conjonctions de coordination**

· mais

· Or

**Adverbes**

· par contre

· en revanche

· au contraire

· en fait

· Malgré

· quand bien même

· quand même

· tout de même

· Néanmoins

· cependant

· toutefois

· pourtant

· pour autant

· sans

· sinon

· seulement

· avoir beau

**Prépositions** et locutions prépositives (les expressions composées de plusieurs mots)

· contrairement à

· au lieu de

· loin de

· en dépit de

· quitte à

· si ce n’est

· pour



**Conjonctions de subordination**

· alors que : + indicatif ou conditionnel. Il indique un rapport d’opposition. On trouve aussi « alors même que » + conditionnel.

Exemples : Alors qu’il tutoie tout le monde, il vouvoie toujours son père.

Alors même que la Terre serait dix fois plus grande, on ne pourrait pas cultiver assez de riz pour en obtenir autant de grains.

· tandis que: Indique une opposition avec un contraste, deux actions qui se substituent l’une à l’autre.

Exemple : Ton frère travaille dur tous les jours tandis que toi tu restes dans ta chambre à dormir toute la journée.

· même si : introduit une opposition ou une concession où l’élément après « même si » est sans effet. Cette opposition ou concession est niée pour la réalisation du second événement (l’événement de la proposition principale doit se réaliser malgré celui introduit par « même si »).

Exemple : Même si le professeur est absent, tu dois travailler tes cours.

Même s’il prend des médicaments contre la douleur, il a toujours mal à la tête.

· bien que + subjonctif : (plutôt à l’écrit) introduit un élément qui aurait pu ou pourrait empêcher l’élément de la proposition principale.

Exemple : Bien qu’il ait le même âge qu’elle, il paraît dix ans plus vieux,

· encore que: (généralement suivi du subjonctif) introduit une opposition ou une concession, où l’élément d’opposition ou de concession porte une valeur minime. L’utilisation d’ « encore que » laisse entendre que l’élément opposé aurait pu être oublié. Il est présenté un peu comme un ajout qui vient nuancer l’affirmation principale, lui poser une légère limite, peut-être drôle, relativement inattendue, en tout cas presque négligeable, ou alors grave, mais presque oubliée par l’énonciateur (ou présentée comme telle) et qui pourra alors porter des marques d’hésitations. A l’oral, si l’énoncé introduit par « encore que » est situé après la principale, on pourra trouver une petite pause avant son énonciation.

Exemple : Nous avons coupé le chauffage, encore qu’il fasse un peu froid la nuit.

Il est très gourmand, encore que son diabète le retient de manger trop de sucreries. (indicatif)

Encore qu’un tel travail imposerait une relecture. (construction avec « tel(les) » + nom + phrase au conditionnel. « tel(les) » fait référence à un élément déjà introduit et porteur d’une évaluation positive ou négative. Cette construction suppose une reprise après un premier énoncé principal achevé.

· pour + … +que + subjonctif : (plutôt écrit) introduit une concession ou une opposition où le caractère d’un élément est remis en cause par la phrase principale. La phrase principale nie ou propose de dépasser l’affirmation ou la contrariété introduite par « pour…que ».

Exemple : Pour savant que soit ce professeur, il ne savait pas comment écrire ce mot.

Pour si difficile que soit ce travail, nous le réussirons.

Attention, l’expression figée « pour peu que » (oral et écrit) utilise cette construction pour introduire une condition (= si) (et donc plus une opposition ou une concession)

Exemples : Pour peu que tu travailles, tu y arriveras. (ici, on sous-entend qu’il ne travaille pas du tout pour l’instant) = si tu travailles, tu y arriveras.

Pour peu qu’il vienne, nous serons trois. (= s’il vient, nous serons trois)

quoique+ subjonctif : introduit un élément qui aurait pu ou pourrait empêcher l’élément de la proposition principale (comme « bien que »)

Exemple : Quoiqu’il ait bien travaillé, il redoute cet examen.

quoi que+ subjonctif : même utilisation que « quoique » (en un seul mot), mais où l’on attribue au « quoi » sa fonction de pronom relatif.

Exemple : Quoi que tu penses, je n’ai pas commis ce crime. (le "quoi" signifie ici : « quelle que soit la chose »)

On retrouve son utilisation dans l’expression :quoi qu’il en soit qui indique que malgré une contrariété, un obstacle, l’élément de la proposition principale doit se réaliser.

Exemple : Quoi qu’il en soit, nous irons à cette réception.

· qui que + subjonctif : indique la concession ou l’opposition, mais n’est utilisé que dans les expressions : qui que vous soyez et qui que ce soit. Signifie en fait « quiconque », « personne », « n’importe qui ». le pronom qui n’a ici pas d’antécédent explicite et garde donc le sens d’une personne indéterminée. L’opposition ou la concession se crée entre cet indéterminé et ce qui est énoncé dans la proposition principale.

Exemple : Qui que vous soyez, on ne vous fera rien. (sous-entendu, même si vous êtes quelqu’un de mauvais)

Qui que ce soit qui ait fait cela, je le punirai. (sous-entendu : même s’il est difficile à trouver)

· quelque(s) + nom + que + subjonctif : a le sens de quelque soit, n’importe lequel. Comme pour « qui que », l’opposition ou la concession est créée entre l’élément indéterminé (sous-entendu : comportant un obstacle ou une solution) et l’élément de la phrase principale.

Exemple : Jamais tu ne lui feras entendre raison, quelque argument que tu utilises.

Quelques manigances que tu complotes, tu ne pourras pas le faire abdiquer.

· où que + subjonctif : Comme pour « qui que » ou « quelque… que »,cette locution conjonctive indique la concession ou l’opposition relativement à un élément indéterminé qui concerne cette fois-ci le lieu. Ici, le sens sera que peu importe le lieu, l’élément de la phrase principale trouvera un obstacle ou la solution.

Exemple : Où que tu sois, je te retrouverai. (sous-entendu : même si tu es dans un endroit difficile à trouver).

Où que tu ailles, tes problèmes te suivront. (opposition entre la fuite et l’impossibilité d’échapper aux problèmes)

· tout + adjectif + que (+indicatif ou subjonctif) : L’opposition ou la concession est créée entre la qualité introduite par l’adjectif et l’élément introduit par la phrase principale.

Exemple : Tout galant qu’il soit, il n’aide jamais sa sœur à faire la vaisselle. (il est habituellement très galant)

Tout timide qu’il est, il est venu me parler.

· sans que + subjonctif : indique l’opposition ou la concession entre deux actions. Le sujet entre la proposition principale et la subordonnée n’est pas le même.

Exemple : Il a pris un bonbon sans que tu (ne) le voies.

· si + adjectif + que + subjonctif + phrase principale (= si + adjectif + soit-il + phrase principale) : introduit une subordonnée de concession.

Exemple : Si intelligent qu’il soit, il n’a toujours pas compris ce qui s’est passé.

Si intelligent soit-il, il n’a toujours pas compris ce qui s’est passé.

· si ce n’est (était) que, excepté que, sauf que : introduit une réserve, un élément que l’on exclut

Exemple : Le pique-nique s’est bien passé, si ce n’est qu’il a plu tout l’après-midi.

Les deux frères se ressemblent beaucoup, excepté que l’un est travailleur et l’autre pas.

Il fait toujours ses devoirs le soir, sauf qu’il oublie tout le temps son sac à l’école.

· au lieu que (+indicatif ou subjonctif) : (= à la place de) introduit une opposition entre deux attitudes ou événements.

Exemple : Au lieu qu’il vienne aujourd’hui, il aurait été préférable de repousser le rendez-vous d’une semaine.

Au lieu que tu lui reproches son attitude, tu aurais dû lui présenter des excuses pour ce que toi tu as fait.

· malgré que + subjonctif : (oral, incorrect à l’écrit (sauf avec avoir ?)) Introduit une opposition ou une concession.

Exemple : Il a voulu venir, malgré qu’il eût une jambe cassée.

Malgré que tu sois venu, tes copains n’ont pas répondu à l’invitation. (oral, on dira sinon : « malgré ta venue… »)

· si + indicatif présent : concession ou opposition. Introduit deux événements qui contrastent.

Exemple : S’il n’est pas venu, son frère, lui, était là !

· sinon que : (=si ce n’est que) introduit une réserve.

Exemple : Je ne sais pas ce qu’il fait, sinon qu’il est très occupé.

**Conjonctions de coordination**

· mais : exprime une opposition, une concession, une restriction. En tant que conjonction de coordination, elle relie deux propositions indépendantes (le sujet et le verbe peuvent être élidés s’il s’agit des mêmes).

Exemple : Il aime le chocolat, mais il n’aime pas le café.

Il aime faire du footing mais pas le dimanche. (mais il n’aime pas faire du footing le dimanche)

· or : introduit une nouvelle idée qui peut contredire la première. La contradiction n’est pas exprimée de façon aussi forte qu’avec «mais », mais elle est claire avec le contexte (« et » pourrait aussi mettre en rapport des éléments qui s’opposent, mais sans marquer du tout cette opposition/concession, contrairement à « or »). « or » peut aussi servir dans d’autres contextes que des oppositions/concessions.

Exemple : Il avait quinze ans, or il croyait toujours au père Noël.

Il avait l’air de se réveiller, or il était dix-huit heures.

**Adverbes**

· par contre: introduit une considération qui s’oppose à l’énoncé qui précède (opposition ou concession)

Exemple : Pierre voyage beaucoup, par contre Paul est très casanier.

· en revanche : (= par contre) introduit un énoncé opposé à l’énoncé précédent.

Exemple : Je n’aime pas les pêches, en revanche j’adore les brugnons.

· au contraire : indique une opposition radicale, totalement opposée, inverse (opposition ou concession).

Exemple : Je ne déteste pas le chocolat, au contraire, je l’adore !

· en fait : introduit un élément opposé à l’élément qui le précède

Exemple : Je lui donnais vingt-trois ans, en fait il a trente ans.

· malgré : introduit un élément qui contrarie le fait principal

Exemple : Malgré ce que tu penses, il y arrivera.

Malgré sa malchance, il réussira.

Il a trouvé un travail malgré lui. (involontairement)

Malgré tout, ils se sont mariés. (présente un ensemble de faits contrariants)

· quand bien même : exprime une détermination en proposant pour exemple une contrariété extrême.

Exemple : Quand bien même tu ne le voudrais pas, je me marierai avec elle.

Quand bien même les dieux déchaineraient des ouragans, je partirai demain.

· quand même, tout de même : indiquent l’opposition avec une nuance d’insistance. On insiste sur l’opposition exprimée.

Exemple : Il a quand même (/tout de même) appelé son frère. (on a dû lui répéter de nombreuses fois avant qu’il le fasse).

· Néanmoins : (plutôt écrit) relie deux énoncés en marquant une opposition ou concession. Sa place dans la phrase est variable (en tête de proposition ou après le verbe ou l’auxiliaire)

Exemple : Je l’aime, néanmoins je ne veux pas l’épouser.

Il a beaucoup d’argent, il ne peut néanmoins pas l’utiliser.

· cependant : introduit une opposition forte à l’énoncé qui le précède. Sa place dans la proposition est variable.

Exemple : Il ne parle plus, cependant son visage exprime une très forte émotion.

Il sort juste de l’hôpital. On dirait cependant qu’il est prêt pour courir un marathon.

· toutefois : comme « cependant », introduit une opposition forte à l’énoncé qui le précède. Sa place dans la proposition est également variable. Il est souvent accompagné de « et » ou de « si ».

Exemple : Il habite depuis deux ans en France, il ne connait toutefois que quelques mots français.

Si toutefois vous veniez, amenez une bouteille de vin ! (l’opposition est ici créée par rapport à un énoncé précédent où la venue était annoncée comme peu vraisemblable).

· pourtant : introduit une opposition forte à l’énoncé qui le précède. Sa place est variable et il peut être accompagné de « et » ou de « mais ».

Exemple : Ils sont toujours fâchés. Il a pourtant fait des efforts pour qu’ils se réconcilient.

Il est totalement misanthrope, mais pourtant, je l’aime bien.

· pour autant : Introduit une opposition et un lien causal avec la proposition précédente. « Autant » rappelle la cause et indique avec le« pour » que celle-ci n’est pas suffisante et ne produit pas la conséquence attendue. Il y a donc une opposition entre la cause et la conséquence obtenue. La position dans la proposition est variable.

Exemple : Il a beaucoup travaillé. Il n’a pas réussi pour autant.

Il a appris par cœur tout son cour. Pour autant, il a totalement échoué à l’examen.

· sans + infinitif : même utilisation que « sans que » mais où le sujet est le même dans les deux propositions.

Exemple : Il est sorti sans demander l’autorisation. (la personne qui sort = la personne qui ne demande pas l’autorisation)

· sinon : peut exprimer une concession ou une restriction (excepté, sauf)

Exemple : J’espérais, sinon lui parler, au moins le voir.

Il ne fait rien de ses journées, sinon dormir ou se reposer.

· seulement : placé au début de la proposition, il introduit une opposition ou une restriction.

Exemple : Il a un grand cœur, seulement il est parfois maladroit avec les gens.

· avoir beau + infinitif : introduit une concession. Exprime l’idée d’essayer de faire quelque chose, mais en vain. Peut aussi avoir le sens de «bien que ».

Exemple : Pierre a beau essayer de l’appeler, elle ne décroche pas son téléphone.

Il a beau ne pas être encore parti, elle est déjà triste d’y penser.

**Prépositions**

·
contrairement à : introduit un mot ou un énoncé opposé à la réalité ou à quelqu’un

Exemple : Contrairement à ce qui a été dit, je ne suis jamais allé en Tunisie.

Contrairement à toi, je n’aime pas le football.

· au lieu de + infinitif : peut s’utiliser à la place de « au lieu que», à la condition que le sujet soit le même dans les deux propositions. Le verbe de la proposition subordonnée sera ici à l’infinitif.

Exemple : Au lieu de ressasser ces événements sans arrêt, tu devrais l’appeler. (le sujet implicite de « ressasser » est « tu », le sujet de « devrais »)

· au lieu de + nom : introduit une opposition entre deux noms. L’un est à la place de l’autre (par relation d’opposition).

Exemple : Au lieu d’une chambre, c’est un véritable dépotoir.

· loin de + infinitif : introduit une négation renforcée. L’énoncé indique un éloignement important entre ce qui suit la locution et la réalité.

Exemple : Loin de m’obéir, ce chien n’en fait qu’à sa tête.

· en dépit de : introduit un élément qui pourrait s’opposer à ce qui est énoncé.

Exemple : En dépit de sa maladie, il se montrait sans cesse débordant d’énergie. (il est malade, mais malgré tout, il montre qu’il a beaucoup d’énergie).

· quitte à + infinitif : énonce un risque qui pourrait potentiellement contrarier l’énoncé principal.

Exemple : Quitte à me faire punir, je préfère ne pas rendre ce devoir.

(attention, « quitte à » peut aussi introduire une préférence dans un choix qui n’aurait qu’un seul résultat possible : Quitte à être puni, je préfère que ce soit pour une raison valable. (l’énonciateur sait qu’il sera puni, alors il préfère faire quelque chose de mal, qui donnera une justification à la punition))

· si ce n’est : + nom ou pronom. peut se conjuguer, mais avec le sujet « ce » : si ce n’était, si ce n’eût été… ou au pluriel : si ce ne sont, si ce n’étaient, si ce n’eussent été… Cela indique une concession où l’élément introduit après « si ce n’est » est proposé comme ayant le plus de lien à l’action, mais sur un mode négatif laissant entendre qu’il ne serait pourtant pas l’élément en relation à cette action. Cette expression permet l’ironie, où cet élément introduit est alors annoncé comme l’auteur de l’action (dans quel cas, « si ce n’est » prend le sens de « sinon »)

Exemple : Si ce n’est ton frère, alors je ne vois pas qui a pu écrire ce message. (on sait que ce n’est pas le frère, mais tout laissait penser que c’était lui) (avec de l’ironie, on veut faire comprendre que le frère est bien l’auteur de la lettre, il ne peut pas y avoir d’autre responsable).

· pour : peut introduire une opposition ou une concession.

Exemple : Pour un animal, il est plutôt intelligent. (un animal ne devrait pas être aussi intelligent)

Pour un débutant, tu te débrouilles plutôt bien.

 







Un complément circonstanciel :Le gérondif comme un complément circonstanciel de temps est l'emploi le plus fréquent. Ce cas répond à la question - Quand?....en indiquant le temps - Pendant...



Exemples:
Marie viendra demain. (quand ? demain. CC de temps)
Marie viendra en passant la librairie. (comment ? en passant la librairie CC de manière / moyen)
Marie viendra pour mon anniversaire. (pourquoi? mo


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